Programme Audition Harmonium
     Dimanche 15 février 2009
     Moniales dominicaines - Saint Denis
« Harmonium, instrument liturgique »

Introduction

Mot de bienvenue ; présentation de l’association Montres et chamades qui organise cet événement musical ; bref historique de l’orgue à tuyaux ; petite histoire de l’orgue de chœur et de l’harmonium.

1re partie

Christian Heinrich RINCK (1770-1846)
Entrée : Prélude et Fugato en Ré mineur
Offertoire : Choral et 1re variation « Ô Dieu préparez mon cœur » en Fa
Élévation : Adagio N° 1 en Fa
Sortie en Ré (8 minutes) [durée approximative]

Léon BOËLLMANN (1862 - 1897)
Entrée en La
Verset en Do
Offertoire en Ré mineur (9 minutes)

Félix MENDELSSOHN (1809-1847) [2009 année Mendelssohn 200e anniversaire]
Entrée : Andante (4e sonate) en Si b
Offertoire : « Choral » en Ré mineur
Élévation : Andante (6e sonate) en Ré
Sortie : Marche nuptiale Do (13 minutes)

Chant par les moniales + accompagnement d’harmonium

2e  partie

César FRANCK (1822 - 1890)
Entrée : Pièce en Mi
Verset : Pièce en Fa mineur
Offertoire en Do
Communion : « Panis angelicus » (13 minutes)

Louis VIERNE (1870 – 1937)
Prélude (24 pièces en style libre N°1) en Do
Élévation de la messe basse en Sol
Berceuse (24 pièces en style libre N°19 en La) (10 minutes)

Jean LANGLAIS (1907 – 1991)
4 des 12 Versets dans les modes grégoriens (7 minutes)

Chant par les moniales + accompagnement d’harmonium

Remarque : Applaudissements uniquement à la fin de chaque partie, s’il vous plaît, car les pièces sont « courtes » et cela brise le recueillement.

 

Présentation de l’harmonium

L’harmonium s’est développé au milieu du XIXe siècle et au début du XXe dans les églises, les classes de musique ou de chant et dans les salons. Aujourd’hui son usage est abandonné et nombreux sont les instruments qui ont disparu.

Sous l’ancien régime, le chant ecclésiastique était assuré par des chantres. A ce chant, le grand orgue répondait en reprenant la mélodie du chant et en l’ornant. L’orgue répondait seul et n’accompagnait pas la foule qui ne chantait jamais. Jamais le chœur ni la foule ne chantaient avec le grand orgue.
 
L’orgue de chœur et l’accompagnement du chant ecclésiastique

Introduits à partir des années 1830 afin de favoriser la réforme de la musique d'église, les orgues d'accompagnement, appelés aussi orgues de choeur, font toujours partie du paysage musical du XIXe siècle.

Un décalage s’établit entre les églises dotées de moyens financiers, les grandes églises de Paris ou des grandes villes qui vont pouvoir s’équiper et les églises du reste  de la France.

L’orgue de chœur apparaît comme connotateur de la modernité. Ce qui est succès au bal Musard pourrait bien l’être aussi à l’église le dimanche. C’est « moderne » au moment ou l’on est en pleine recherche d’une nouvelle définition du catholicisme.

L’orgue d’accompagnement va donner la note et il devient partie intégrante de la chorale.
Après la Révolution de 1830 se renforce l’idée que l’alternative à la défaillance de l’équipement du chant est l’orgue de chœur.
L’église s’adapte. On transcrit de la musique populaire.
C’est souvent la même personne qui joue dans les bals et qui joue le dimanche à la messe.
On découvre alors un nouveau musicien : l’organiste de chœur.
Mais le problème financier demeure : toutes les paroisses n’ont pas les moyens de se payer un orgue.
La réforme en cours crée ainsi une nécessité qui n’existait pas. Même dans les églises qui n’avaient pas d’orgue, l’orgue d’accompagnement devient indispensable.
C’est à cette période que va naître l’harmonium en 1840. Les petits orgues, c’est bien, mais c’est encore trop cher pour les petites paroisses.
Inspiré par le petit orgue de chœurpour sa structure musicale, l’harmonium fut breveté en 1842 par Alexandre François Debain (1809-1877).
Jakob Alexandre (1804-1876) et son fils Édouard (1824-1888), avec Victor Mustel, mèneront l'instrument à son point de perfection.

S'apparentant à l'orgue avec le principe des registres de différentes sonorités, il comprend un clavier et la réserve d'air est alimentée par une pompe à pied : l’air généralement soufflé ou parfois aspiré, fait vibrer des anches libres (même principe que l'harmonica et l'accordéon).

Un seul mot d’ordre : la recherche de l’expression. La naissance et l’apogée de l’harmonium se placent dans cette mouvance.

La musique pour l’orgue de chœur et l’harmonium 

Vers la fin du siècle, de nombreux compositeurs, parmi les plus talentueux, vont se pencher sur ces petites formes, mais en excluant la facilité. Ils produiront de vrais petits bijoux, comme si leurs prédécesseurs n'avaient fait que de vagues essais : ce sont Boëllmann, César Franck, Louis Vierne mais aussi Alexandre Guilmant qui ont beaucoup écrit de pièces mixtes pour harmonium, orgue, ou petit orgue.

Différents compositeurs du XIXe et du XXe siècle ont écrit pour l'harmonium :